Film Vietnam : ne regardez pas ces 15 films si vous préférez les clichés
Le cinéma est un miroir sans complaisance. Contrairement aux brochures touristiques sur papier glacé, il capture ce qu'on ne peut pas gommer avec un filtre Instagram : les cicatrices invisibles de l'Histoire, la moiteur étouffante des villes, les silences pesants des traditions et la mélancolie féroce des jours de pluie.
Note de l’auteur: Nous ne sommes pas des critiques de cinéma professionnels, et cet article n'est pas une publicité. Cette sélection est le fruit de 15 ans d'observation sur le terrain par l'équipe de Vietnam Découverte. Nous avons croisé nos expériences avec les retours de voyageurs et l'analyse de cinéphiles pour vous offrir une liste honnête, variée et sans filtre.
Les Films sur la guerre du vietnam
Le conflit vietnamien a engendré un genre cinématographique à part entière. Cependant, la vision diffère radicalement selon que la caméra est tenue par un Américain, un Français ou un Vietnamien.
1. Apocalypse Now (1979) – Francis Ford Coppola
🏆 Palme d'or (Cannes 1979) & Classé 30e meilleur film américain par l'AFI
Pendant la guerre du Viêt Nam, les services secrets américains chargent le capitaine Willard (Martin Sheen) d'une mission secrète : remonter le fleuve jusqu'au Cambodge pour "exécuter" le colonel Kurtz (Marlon Brando). Ce dernier, aux méthodes jugées malsaines et sauvages, a pris la tête d'un groupe d'indigènes au cœur de la jungle.
Bien plus qu'un film de guerre, c'est une plongée psychédélique dans la folie humaine, sélectionnée pour son importance culturelle par la Bibliothèque du Congrès américain. Bien que le tournage n'ait pas eu lieu au Vietnam, Coppola capture avec une justesse terrifiante l'atmosphère étouffante du conflit, où la jungle semble avaler la raison des hommes. C'est le voyage hallucinatoire ultime au "Cœur des Ténèbres".
📍 Le lien touristique : Bien que non tourné sur place, l'ambiance des fleuves tropicaux rappelle le Mékong ou les zones reculées des Hauts Plateaux.
2. Full Metal Jacket (1987) – Stanley Kubrick
Stanley Kubrick livre ici une vision chirurgicale, froide et brutale de la déshumanisation. Si la première partie sur l'entraînement des Marines est culte, c'est la seconde moitié qui interpelle le voyageur averti. Kubrick y reconstitue (en studio à Londres !) la Bataille de Hué en 1968 lors de l'offensive du Têt. Loin des clichés de la jungle, le film montre la violence crue du combat urbain et la destruction tragique du patrimoine impérial. C'est un rappel brutal de ce que les murs de la Citadelle ont enduré.
📍 Le lieu réel : La Citadelle de Hué (qui porte encore les marques des balles par endroits).
3. Indochine (1992) – Régis Wargnier
🏆 Oscar du meilleur film étranger
C'est la fresque romanesque qui a fait rêver le monde entier. À travers le destin croisé d'Eliane (Catherine Deneuve), propriétaire de plantation, et de sa fille adoptive, le film raconte la fin douloureuse de l'Indochine française. Au-delà du mélodrame assumé, l'œuvre a le mérite immense de montrer la transition entre le système colonial et la montée du nationalisme. Visuellement, la photographie brumeuse de la Baie d'Halong y est si iconique qu'elle reste, 30 ans après, une référence esthétique absolue.
📍 Lieux de tournage : La Baie d'Halong, Tam Coc (Ninh Binh), Le Tombeau de Tu Duc (Hué).
>>> En savoir plus sur: 11 Grands films et livres sur l'Indochine
4. L'Amant (1992) – Jean-Jacques Annaud
Jean-Jacques Annaud réussit un tour de force : filmer la chaleur. En adaptant l'histoire d'amour transgressive de Marguerite Duras dans le Vietnam des années 1920, il capture une atmosphère physique. Le film transpire. On y ressent l'humidité du Delta du Mékong, le bruit incessant des ventilateurs et la poussière des bus coloniaux. C'est une reconstitution minutieuse qui expose, sans fard, la ségrégation raciale et sociale tacite de l'époque coloniale.
📍 Lieux de tournage : Sa Dec (La maison de Huynh Thuy Le), Cholon (quartier chinois de Hô Chi Minh-Ville).
5. Diên Biên Phu (1992) – Pierre Schoendoerffer
Pierre Schoendoerffer, ancien caméraman de guerre fait prisonnier lors de la bataille, refuse ici tout héroïsme hollywoodien pour livrer un quasi-documentaire. Pas de musique lyrique, pas de stars qui sauvent le monde. C'est un film sur l'attente, la boue, l'artillerie et la fatalité des 57 jours de siège qui ont scellé la fin de la présence française. C'est sec, précis et historiquement indispensable pour comprendre pourquoi la France a quitté la région.
📍 Le lieu réel : La vallée de Diên Biên Phu (au Nord-Ouest).
6. Mưa Đỏ (Pluie Rouge - 2025) – Đặng Thái Huyền
Représentant le nouveau cinéma de guerre vietnamien, ce film revisite la bataille féroce de la citadelle de Quang Tri en 1972, où une "pluie" de bombes s'est abattue pendant 81 jours. Loin de la propagande ancienne souvent techniquement limitée, Mưa Đỏ bénéficie d'une production moderne qui humanise le soldat du Nord. Ce ne sont pas des machines à tuer, mais des étudiants, des musiciens et des poètes envoyés au front. Une œuvre poignante sur le sacrifice d'une génération.

L'émotion du film est sublimée par sa chanson thème, "Nỗi đau giữa hòa bình" (La douleur au milieu de la paix). C'est une mélodie bouleversante qui capture toute la mélancolie de l'après-guerre.
📍 Le lieu réel : La Citadelle antique de Quang Tri (au centre du Vietnam).
💡 Bon à savoir : Ce film est une œuvre clé dans le cadre des commémorations nationales à venir, notamment les 80 ans de l'Indépendance (1945-2025). Il reflète la manière dont le Vietnam moderne honore sa mémoire.
Les chefs-d'œuvre primés dans les grands festivals
Loin des canons, ces réalisateurs ont imposé un style unique : lent, contemplatif et visuellement sophistiqué. Ils montrent un Vietnam intime, souvent caché aux touristes.
7. L’Odeur de la papaye verte (Mùi đu đủ xanh - 1993)
🏆 Caméra d’Or (Cannes)
Le pitch du film (attention aux spoilers)
Dans le Saigon des années 50, Mùi, une petite paysanne, est engagée comme servante dans une famille de commerçants en déclin. À travers ses yeux innocents, nous observons les drames silencieux de la maison : le père qui dilapide l'argent, la mère qui endure, et les fils qui grandissent. Dix ans plus tard, devenue une jeune femme gracieuse, Mùi entre au service d'un pianiste raffiné, et une histoire d'amour muette et délicate commence à germer entre les notes de musique et les tâches ménagères.
C'est le film qui a révélé le cinéma vietnamien au monde, et pourtant, il est un paradoxe absolu. Il faut savoir que cette œuvre a été entièrement tournée en studio à Paris. Le réalisateur Tran Anh Hung n'a pas cherché à filmer le Vietnam réel, mais à reconstruire un "Vietnam mental", un souvenir d'enfance idéalisé et pur. La caméra flotte comme un esprit invisible, s'attardant sur la "beauté du geste" : la sève laiteuse qui perle d'une papaye verte qu'on râpe, le frémissement d'une fourmi, le bruit apaisant de la pluie de mousson sur les tuiles. C'est une expérience sensorielle et zen, un monde en huis clos où le chaos de l'histoire et de la guerre reste à la porte. Ce n'est pas le Vietnam tel qu'il est, mais tel qu'on rêve qu'il soit : silencieux et harmonieux.

📍 L'ambiance : Un Saigon domestique et intemporel. Voir plus: Saigon ou Ho Chi Minh-Ville, quel nom utiliser pour cette ville ?
8. Cyclo (Xích lô - 1995)
🏆 Lion d’Or (Venise)
Le pitch (attention aux spoilers)
Dans le Hô Chi Minh-Ville bouillonnant des années 90, le protagoniste sans nom, simplement appelé "Cyclo", gagne sa vie en pédalant à la sueur de son front. Il est le seul soutien de sa famille pauvre. Lorsque son outil de travail est volé par un gang rival, son monde s'effondre. Piégé par sa patronne impitoyable à qui il doit rembourser le véhicule, il n'a d'autre choix que d'intégrer l'organisation criminelle. Il tombe alors sous la coupe du mystérieux "Poète" (la superstar Tony Leung), un chef de gang mélancolique et dangereux. C'est un engrenage fatal : tandis que Cyclo est contraint de commettre des actes de plus en plus violents (vandalisme, incendie, racket) et sombre dans la drogue, sa propre sœur aînée, pure et naïve, est séduite par le Poète qui la pousse doucement mais inéluctablement vers la prostitution. C'est la tragédie d'une famille entière, sacrifiée sur l'autel de la survie et de l'argent facile.
Préparez-vous à un choc esthétique et moral. Si "L'Odeur de la papaye verte" était un rêve zen, "Cyclo" est un cri. Tran Anh Hung capture ici le moment précis où le Vietnam bascule dans l'économie de marché : une société qui perd ses repères, écartelée entre la misère traditionnelle et la violence moderne. Le film est une expérience sensorielle brutale : l'odeur de l'essence, la texture de la peinture fraîche lors d'une scène de vandalisme mémorable, le sang et les néons... La présence magnétique de Tony Leung, qui incarne le mal sous un visage romantique, rend cette descente aux enfers fascinante. C'est une œuvre viscérale qui montre le visage caché, cruel et suintant de la métropole du Sud.
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📍 L'ambiance : Les bas-fonds moites de Hô Chi Minh-Ville.
9. Bi, n’aie pas peur ! (Bi, đừng sợ ! - 2010)
🏆 Prix SACD & Soutien ACID (Semaine de la critique, Cannes)
Le pitch (attention aux spoilers)
Dans une vieille maison de Hanoï, au cœur d'un été caniculaire, le petit Bi, 6 ans, observe le monde des adultes avec curiosité. Son quotidien est bouleversé par le retour de son grand-père, gravement malade, qui revient d'un long exil pour mourir auprès des siens. Autour du lit du vieil homme, la famille se fissure : le père fuit ses responsabilités dans l'alcool, la mère tente de maintenir une façade de respectabilité, et la tante, une institutrice célibataire qui soigne le grand-père, lutte contre une solitude et un désir sexuel dévorants. Bi, lui, trouve refuge dans ses jeux, fasciné par les feuilles, la pluie et surtout les glaçons.
Le réalisateur Phan Dang Di filme la chaleur comme personne. On ressent physiquement la moiteur de l'été hanoïen qui colle à la peau et exacerbe les tensions. Le film est célèbre pour son utilisation magistrale de la métaphore de la glace. Des blocs de glace transportés à vélo dans les rues bruyantes aux glaçons que la tante utilise pour apaiser ses pulsions inavouées, le froid sert à anesthésier la douleur et à geler les passions dans une société confucéenne où l'on ne dit pas ce que l'on ressent. C'est une œuvre lente, organique et audacieuse, qui lève le voile sur les tabous et l'intimité complexe des familles multigénérationnelles du Nord. Voir plus:
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📍 L'ambiance : Les vieilles maisons "tubes" de Hanoï.
10. Au milieu de nulle part (Đập cánh giữa không trung - 2014)
🏆 Meilleur film (Venise - Semaine de la critique)
Le pitch (attention aux spoilers)
Huyền, une étudiante fauchée, tombe enceinte de son petit ami Tùng, un jeune homme immature accro aux combats de coqs. Le couple décide d'avorter, mais l'argent manque. Huyền plonge alors dans une spirale étrange en acceptant les rendez-vous tarifés de Hoàng, un homme mystérieux qui nourrit un fétichisme obsessionnel pour les femmes enceintes. À leurs côtés, il y a Linh, la colocataire de Huyền, une figure transgenre poignante qui vend son corps dans les rues de Hanoï, cherchant désespérément une étincelle d'amour dans un monde brutal.
Plus qu'un drame social, c'est un poème visuel sur le vertige. La réalisatrice Nguyen Hoang Diep filme une jeunesse vietnamienne "flottante", suspendue au milieu de nulle part (Middle of Nowhere), qui cherche à s'accrocher à quelque chose : l'argent, le sexe, ou simplement une identité. Le film a marqué les esprits par son esthétique moite et sensuelle, mais surtout par la justesse de ses personnages marginaux. La présence du personnage de Linh offre un regard rare et humaniste sur la communauté Queer au Vietnam, loin des caricatures. C'est une œuvre sur la solitude partagée, où la beauté surgit souvent de la boue.

📍 Lieux de tournage : Le contraste entre la densité de Hanoï et les paysages brumeux de Tam Dao.
11. L'Arbre aux papillons d'or (Bên trong vỏ kén vàng - 2023)
🏆 Caméra d'Or (Cannes 2023)
Le pitch (attention aux spoilers)
Après la mort soudaine de sa belle-sœur dans un accident de moto à Saigon, Thien se voit confier une mission sacrée : ramener le corps dans leur village natal pour l'enterrer et prendre soin de son neveu de 5 ans, unique survivant du drame. Ce voyage funèbre se mue lentement en une quête mystique. Thien s'enfonce dans les montagnes pour retrouver son propre frère aîné, disparu depuis des années, se confrontant à ses fantômes et à une foi qu'il croyait avoir perdue.
C'est un choc cinématographique, une expérience d'hypnose. Le réalisateur Pham Thien An impose un style radical qui a subjugué la Croisette : des plans-séquences d'une virtuosité folle (la caméra ne coupe jamais) qui étirent le temps jusqu'à l'abstraction. Le film efface la frontière entre le réel et le songe. La brume des hauts plateaux, la pluie incessante et les rituels catholiques créent une atmosphère fantomatique. Ce n'est pas un film que l'on regarde pour son action, mais pour sa capacité à nous faire ressentir le poids de l'âme et la beauté invisible du monde. Une méditation visuelle d'une splendeur rare.
📍 Lieux de tournage : Les montagnes mystiques de Bao Loc et Lam Dong (Hauts plateaux du Centre).
12. Song Lang (2018)
🏆 Plus de 50 prix internationaux (dont Meilleur Réalisateur à Pékin, Grand Prix à Los Angeles & Lotus d'Or au Vietnam)
Le pitch du film (attention aux spoilers)
Dans le Saigon des années 80, Dung "le Tonnerre" est un recouvreur de dettes taciturne et violent, craint de tous. Sa route croise par hasard celle de Linh Phung, le jeune chanteur vedette d'une troupe de Cai Luong (opéra rénové vietnamien) en difficulté financière. Ce qui commence comme une relation d'extorsion se transforme, le temps d'une nuit d'insomnie et d'errance, en une connexion spirituelle inattendue. Deux âmes solitaires que tout oppose découvrent qu'elles partagent la même douleur et la même passion pour l'art.
C'est le joyau caché du cinéma vietnamien moderne, souvent comparé aux œuvres de Wong Kar-wai pour son esthétique. Le réalisateur Leon Le ne se contente pas de filmer une histoire ; il peint une lettre d'amour vibrante à une époque révolue et à un art en voie de disparition : le Cai Luong. Visuellement, le film est un chef-d'œuvre de nostalgie : la lumière ambrée des lampadaires, les costumes de scène pailletés, la texture granuleuse des murs décrépis... Tout est d'une beauté mélancolique qui vous hante. Plus qu'un drame, c'est une réflexion sur le destin, la rédemption par l'art et les liens humains qui se tissent dans le silence
📍 L'ambiance : Le Saigon rétro et les coulisses de théâtre.
>>> Découvrir davantage: Informations générales sur le Vietnam : histoire, culture, plats,...
Les films célèbres qui ont choisi le Vietnam comme décor
Ici, le Vietnam n'est pas le sujet, mais le décor. Ces films sont intéressants pour voir comment les paysages vietnamiens sont magnifiés (ou transformés) par la machinerie hollywoodienne.
13. Kong: Skull Island (2017)
Si le scénario reste celui d'un film de monstres classique ("MonsterVerse"), la véritable star du film n'est ni Kong, ni les acteurs, mais le décor. Le réalisateur Jordan Vogt-Roberts a pris une décision radicale pour un blockbuster de cette ampleur : refuser les fonds verts (CGI) pour tourner en décors naturels. Il a sillonné le Vietnam pour trouver des paysages qui semblent n'avoir jamais été touchés par l'homme. Le résultat est époustouflant : les pics karstiques de Ninh Binh et les eaux émeraude de la Baie d'Halong créent une "Ile du Crâne" à la beauté sauvage, presque extraterrestre. Le film prouve au monde entier que la nature vietnamienne possède une grandeur préhistorique qui dépasse tous les effets spéciaux d'Hollywood.
📍 Lieux de tournage : Tràng An (Ninh Binh), Baie d'Halong, Quang Binh.
💡 Bon à savoir : Le décor du "Village de Kong" (huttes tribales) reconstitué à Trang An, qui a attiré des milliers de touristes, a été démantelé en 2019 sur recommandation de l'UNESCO. L'objectif était de rendre au site naturel de Trang An son intégrité sauvage et vierge. Vous ne verrez donc plus de décors en polystyrène, mais une nature intacte, bien plus impressionnante en réalité.
14. A Tourist's Guide to Love (2023)
Produite par Netflix, c'est la première production américaine entièrement tournée au Vietnam qui ne parle ni de guerre, ni de traumatisme. C'est une lettre d'amour assumée, colorée et "feel-good". Certes, le film n'échappe pas aux clichés du genre (le guide toujours disponible, le Têt célébré de manière ultra-esthétique). Cependant, il offre une vitrine exceptionnelle sur la diversité du pays. On y suit les protagonistes lâcher des lanternes sur la rivière à Hoi An, déambuler dans le sanctuaire cham de My Son, et surtout, s'aventurer sur les routes sinueuses et spectaculaires de Hà Giang, une région rarement montrée au cinéma occidental. C'est le film parfait pour se rassurer : le Vietnam y est montré comme une destination moderne, joyeuse, sûre et infiniment accueillante.
📍 Lieux de tournage : Hô Chi Minh-Ville (Marché Ben Thanh), Hoi An, Da Nang (Pont Dragon), Sanctuaire de My Son, Hanoï (Théâtre de marionnettes sur l'eau) et Hà Giang.
15. The Quiet American (Un Américain bien tranquille - 2002)
C'est sans doute la meilleure adaptation du roman prophétique de Graham Greene. Le réalisateur Phillip Noyce réussit un film d'une élégance rare, baigné dans une lumière dorée et mélancolique. Au-delà de la romance, le film est une puissante allégorie politique : Phuong (interprétée par la sublime Do Thi Hai Yen) n'est pas une simple femme fatale ; elle incarne le Vietnam lui-même. Elle est tiraillée entre le vieux monde colonial fatigué mais familier (Fowler/L'Europe) et la promesse bruyante, riche mais dangereuse de la modernité (Pyle/Les États-Unis). Michael Caine livre ici l'une des performances les plus magistrales de sa carrière, incarnant un homme qui réalise trop tard qu'on ne peut pas rester neutre ("tranquille") quand l'Histoire s'emballe.
📍 Lieux de tournage : Pour recréer le Saigon des années 50 (trop modernisé aujourd'hui), l'équipe a tourné dans le Vieux Quartier de Hanoï et les rues jaunes de Hoi An. On reconnaît aussi l'iconique Hôtel Continental à Hô Chi Minh-Ville et les paysages de Ninh Binh
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